La compétitivité se développe dans tous les secteurs sans exception. En marketing, pour se hisser au premier niveau, les entreprises emploient différentes techniques. Parmi elles, figure la pratique du benchmark… Dans cet article, on s’interroge sur cette méthode novatrice.
Qu’est-ce que le Benchmarking ?
Le benchmark (benchmarking) est une technique marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d’organisation des autres entreprises afin de s’en inspirer et d’en tirer le meilleur. Sa mise en place dans l’entreprise prend en moyenne quatre à six mois.
D’un point de vue management, il consiste à évaluer les employés non pas sur la qualité ou la quantité de leur travail, mais en comparaison avec le travail fourni par d’autres employés, de la même structure ou d’autres structures associées ou concurrentes : on parle alors de benchmark salarial.
C’est également un indicateur chiffré de performance dans un domaine donné (qualité, productivité, rapidité et délais…) tiré de l’observation. Dans une entreprise, il vise à :
- Observer les performances d’une autre entreprise,
- Comparer et à analyser les performances de produits ou services concurrents et leaders sur le marché,
- Optimiser la conception d’un nouveau produit, plus ou moins équivalent à ceux observés.
Ce processus d’analyse comparative de la concurrence dépasse largement la veille concurrentielle. En effet, il peut aussi s’étendre à d’autres secteurs d’activité que ceux de l’entreprise, afin de s’inspirer de leurs processus de marketing ou de leurs modes de gestion et d’organisation (pratiques managériales).
La petite histoire du benchmark
Le benchmark est une méthode qui a été développée au début des années 1980, formalisée et reconnue au fil des ans. C’est la réussite de la société Xerox qui a crédibilisé définitivement cette méthode.
En effet, cette société devait prendre une décision concernant un investissement lourd destiné à moderniser la gestion des stocks. Elle s’est alors intéressé aux « meilleures pratiques de la concurrence » mais également aux pratiques dans d’autres secteurs sur le sujet étudié.
La comparaison s’est finalement faite avec une firme de vente d’articles de sport par correspondance qui excellait pour la gestion des commandes.
Pourquoi faire un benchmark ?
Atteindre l’excellence et dépasser ses concurrents : c’est l’objectif de cette technique. Sans aucun doute, l’utiliser, permettra à votre entreprise de s’améliorer et de rester compétitif. Faire un benchmark au sein de votre entreprise améliore la productivité et la performance d’un produit avant son lancement sur le marché.
Aussi, étudier et analyser les pratiques utilisées par des leaders ou des partenaires, vous aide à identifier des innovations et des processus adaptables à votre entreprise (une sorte de pêche aux bonnes idées).
Il présente deux avantages essentiels : connaître les meilleures pratiques pour les adapter et être réactif face aux évolutions du marché. Il donne une vision sur les stratégies concurrentes les plus performantes.
Les 4 étapes d’un benchmark réussi
Pour réaliser un benchmark, toutes les données doivent être accessibles, tout en prenant en compte le facteur humain. En général, sa mise en place nécessite le suivi de plusieurs étapes que voici :
Étapes 1 : Planification
Cette planification consiste à faire le choix du sujet, de la procédure et de la méthodologie à suivre (pour la collecte d’informations). Ces informations peuvent être trouvées dans les études de marché, les informations financières, sur les sites Internet…
Étapes 2 : Analyse
Ici, on analyse les résultats, les écarts et on choisit les nouveaux objectifs de performance ambitieux et réalistes.
Étapes 3 : Intégration
À cette phase, on présente des conclusions du benchmark afin de définir des actions à mettre en œuvre.
Étapes 4 : Action
On élabore des plans d’action ainsi que des délais d’exécution et d’obtention de résultats sans oublier les moyens à mettre en œuvre.
Pour qu’il fonctionne, il doit être conduit dans l’entreprise de manière collaborative, afin de permettre l’appropriation (interne) et de faciliter la transformation de l’entreprise.
En conclusion, le benchmark est un outil d’amélioration continue des processus ou de l’organisation de l’entreprise. Toutefois, même s’il paraît simple, il cache des difficultés car identifier les meilleures pratiques et les mettre en œuvre n’est pas aisé.
Aussi, même si on peut s’inspirer de plusieurs pratiques, il permet rarement de trouver de nouvelles idées. Dans le meilleur des cas, il favorise l’innovation. Cette stratégie est très coûteuse et très chronophage, il n’est donc pas abordable pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME).
Connaissez-vous des entreprises qui s’inspirent de cette technique ? Dites-le nous dans les commentaires.