Aussi aisée qu’elle paraît, la réalisation d’un questionnaire demande un certain professionnalisme. Que ce soit la collecte d’informations ou d’opinions, il vous faut procéder par étapes et être attentif à quelques points. Vous aurez ainsi un support d’étude performant qui vous aidera à traiter et analyser les résultats. Découvrez plutôt…
Difficile désormais de parler du marketing sans évoquer les études de marché qui constituent une étape importante dans la création d’une entreprise ou dans le lancement de tout projet. Cela permet d’explorer le marché, de rechercher des indicateurs de performance, etc.
Pour assurer sa réussite, l’étude de marché doit être précédée d’une enquête qui viendra mesurer les marchés existants ou potentiels afin d’éviter à terme de graves erreurs stratégiques. Il faut donc faire appel au questionnaire qui correspond au socle de toute étude quantitative.
Ce dernier permet de recueillir et de comprendre les points de vue des consommateurs sur le projet. Cependant, son élaboration nécessite le suivi de quelques règles et surtout de tout un ensemble de facteurs humains. En vous basant sur les étapes suivantes, vous pouvez élaborer un questionnaire digne de ce nom.
1. Objectif de l’enquête
La première chose à faire dans le cadre de l’élaboration d’un questionnaire est de définir ce qu’on souhaite savoir et les informations qu’on souhaite obtenir. Cela permet de préciser ou de délimiter l’objectif de l’étude, d’éviter la dispersion et de maximiser la pertinence de l’analyse.
Ainsi, il est recommandé de se poser la question suivante : quelles sont les informations dont j’ai besoin ? De cette réponse dépendra la structure de l’étude. Il faut également lister le détail des informations nécessaires, sans prendre en compte la forme (cela facilite la réflexion sur la conception du questionnaire).
Il faut faire des choix et renoncer aux questions qui ont peu d’intérêt. A travers cela, on garantit l’implication du sondé de la première à la dernière question ainsi que la qualité des réponses…
2. Structure du questionnaire
Pour réussir un questionnaire, il faut chercher à mettre de l’ordre dans ses idées. Chaque question est considérée comme une pièce de puzzle qu’il faudra mettre à la bonne place. Il y a lieu d’assurer une progression cohérente car ce procédé aide à valider l’absence d’influence des questions entre elles. Pour se faire, on peut employer la structure en entonnoir ou celle en sablier.
En outre, il faut préciser : la longueur moyenne du questionnaire qui ne doit pas dépasser 30 questions (cela dépend du contexte), le format (questions ouvertes, fermées, à choix unique ou multiples) la forme de notation, l’échelle à utiliser (Likert, Osgood)… Une des choses à ne pas oublier est de rendre le questionnaire ludique en variant les questions, en intégrant des éléments visuels, etc.
Si votre questionnaire doit être validé par des tiers, réalisez une première validation à cette étape de la construction. Vos interlocuteurs pourront ainsi valider le fond avant d’avoir à valider la forme.
3. Modalité d’administration du questionnaire
Plusieurs choix sont possibles en fonction du temps, de la qualité de réponses qu’on souhaite obtenir mais aussi du budget. Il est donc possible d’administrer un questionnaire en face à face, par voie postale, en ligne ou par téléphone. Il ne faut pas non plus perdre de vue qu’un questionnaire est d’autant plus réussi lorsqu’il est court et surtout sur un support mobile.
Toutefois, un questionnaire administré par un enquêteur, en face à face ou au téléphone, ne sera pas rédigé comme un questionnaire administré on ligne. Au téléphone, on privilégie des phrases concises, directes pour limiter au maximum la durée de questionnement. En face à face, les questions pourront être plus complexes et online, on proscrit tout terme technique.
En effet, la simplicité des termes utilisés et des formulations sera nécessaire pour garantir une compréhension systématique et univoque de chaque question. Il est important d’identifier la typologie d’individus qu’on souhaite interroger. Pour écarter les personnes non concernées par le sondage, on propose une question au début de l’étude qui aide à savoir si la personne est concernée ou non.
4. Élaboration des questions
Lors de l’élaboration d’une enquête, pour réduire le taux d’abandon, il est recommandé : de proposer un texte de présentation pour introduire le sujet, mentionner la confidentialité des réponses et la durée du sondage. Il faut aussi veiller à ce que le questionnaire soit le plus clair possible afin d’éviter d’orienter les réponses des répondants.
Sachez que l’objectif est d’avoir des données le plus proche de la réalité pour avoir des résultats pertinents. Ainsi, les questions doivent être courtes, compréhensibles et renouveler en permanence l’intérêt du répondant. N’omettez donc jamais de valoriser l’importance de de leurs avis et prévoyez un message final de remerciement.
Aussi, il faut éviter les phénomènes de lassitude susceptibles de transformer le répondant en « robot » ou dans le cas des questionnaires on line, en « machine à cliquer ». On peut varier les formats de question pour rendre le questionnement plus vivant, plus intéressant. Un moyen simple d’optimiser les questions est de se demander : “Comment pourrais-je dire cela plus simplement ?
5. Test du questionnaire
Une fois l’étude lancée, on ne peut plus modifier le support de questionnement sous peine de prendre le risque de la biaiser. Avant de diffuser le questionnaire à un large public, on doit d’abord passer par une étape de test auprès d’un petit groupe de répondant.
Ce test préalable valide la structure, la bonne compréhension, le bon enchaînement des questions… À ce niveau, on est capable d’évaluer objectivement la durée d’administration qui est indiquée en phase d’introduction du questionnaire. Il faut retenir que si l’enquête est intéressante pour vous et qu’elle apporte des réponses concrètes et précises, elle le sera aussi pour les répondants.
Ces derniers ne doivent pas avoir le sentiment de perdre leur temps car répondre à des questions est aussi une occasion de se poser soi-même des questions. On peut donc alterner des questions et des informations sur le thème de l’étude pour relancer l’intérêt des répondants.
6. Analyse des résultats
Cette dernière phase est la plus complexe à réaliser car, à son issue, on peut se vanter d’avoir réussi l’élaboration du questionnaire. De nos jours, il est indispensable et plus facile de collecter les résultats sous forme informatique en les rassemblant dans un tableur (Excel) ou en utilisant un logiciel adapté.
L’analyse des données peut se faire via la méthode des tris à plat (ventiler les réponses) ou via la méthode de tris croisés. Une fois les résultats de l’enquête réunis, le porteur de projets va devoir extraire les éléments phares en rédigeant un rapport d’étude.
Ce document servira d’outil de décision et retranscrit les informations principales. Plus le document sera clair, plus sa lecture en sera simplifiée. Il faudrait éviter tout de même d’extrapoler de façon abusive les résultats à la population entière au risque de ressortir une conclusion erronée.
Si vous suivez tous ces conseils, même en n’étant pas un expert, vous assurerez la réussite de l’élaboration du questionnaire. Vous pouvez également confier vos collectes de données à des experts tout en insistant sur le respect scrupuleux de ces étapes.
AfriKSurvey est à votre disposition pour vous accompagner dans la réalisation de vos études de marché, d’enquêtes marketing et sondages d’opinions partout en Afrique.
Avez-vous déjà participé à une enquête quantitative intéressante, bien construite ? Partagez vos expériences en la matière.